L’ambassadeur de Tanzanie à Cuba a annoncé ce dimanche 13 juillet sa démission et a dénoncé des pratiques au sein du gouvernement contraires aux « droits humains, à la paix et à la dignité des personnes », au moment où l’opposition dénonce la répression menée par les autorités.
C’est dans une lettre transmise à la cheffe de l’État, Samia Suluhu Hassan, que l’ambassadeur de la Tanzanie à Cuba depuis avril 2023 a annoncé sa décision.
« Tout au long de mon mandat, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, j’ai observé avec un profond regret une orientation du leadership qui ne parvient pas à défendre correctement les droits humains, la paix et la dignité des personnes », a affirmé Humphrey Hesron Polepole.
Non-respect de « la Constitution du pays »
« Comme je ne peux plus faire partie d’une structure de direction qui ne respecte pas la Constitution du pays et du parti, ni les principes de justice, d’éthique, de dignité humaine et de responsabilité envers les citoyens, j’ai pris la décision, de mon propre chef, de démissionner de mes fonctions », a poursuivi l’ancien parlementaire du Parti de la révolution (Chama Cha Mapinduzi, ou CCM), au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1961.
En mai, plusieurs défenseurs des droits humains, dont une candidate à la prochaine présidentielle kényane, ont été illégalement expulsés de Tanzanie alors qu’ils venaient assister à une audition de Tundu Lissu devant la justice. Fin juin, la présidente a dissous le Parlement et promis un scrutin « libre et équitable ».
Jeune afrique