La Dynamique des Nouveaux Citoyens (DNC), une structure regroupant des jeunes leaders engagés dans la défense de la souveraineté nationale, a exprimé ses réserves quant à l’accord de paix récemment signé entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, sous la facilitation de Washington.
Dans un communiqué publié ce jeudi, la DNC affirme « recevoir avec des pincettes » cet accord signé le 27 juin dernier, tout en saluant les efforts diplomatiques visant à restaurer la paix dans l’Est de la RDC, longtemps en proie à l’instabilité et aux violences armées.
Cependant, le mouvement se montre préoccupé par certaines dispositions de l’accord, notamment celle relative à la traque des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), prétendument infiltrées au sein des Forces armées congolaises (FARDC) et des combattants dits Wazalendo.
« Cette clause risque de semer des divisions internes au sein de notre armée nationale et de fragiliser les rangs des patriotes qui défendent l’intégrité du territoire », avertit la DNC dans son communiqué signé par son coordinateur national, Kusinza Balolage David.
Craignant que l’accord ne soit qu’un arrangement diplomatique déconnecté des réalités du terrain, la DNC appelle le peuple congolais à faire preuve de vigilance face à la mise en œuvre de ses dispositions. Pour l’organisation, une paix durable ne saurait être imposée au détriment de la souveraineté nationale ni au mépris des efforts consentis par les Congolais pour défendre leur territoire.
« Nous disons non à une paix de mascarade », martèle la DNC, appelant à une approche inclusive et transparente qui mette au centre les intérêts du peuple congolais.
La signature de cet accord intervient dans un contexte de tensions persistantes entre Kinshasa et Kigali, accusé à plusieurs reprises de soutenir le groupe armé M23, actif dans l’Est du pays. L’annonce de l’accord suscite des réactions contrastées au sein de la classe politique, de la société civile et des mouvements citoyens.
Rédaction