Chaque 30 juin, la République Démocratique du Congo commémore un tournant majeur de son histoire : son accession à l’indépendance, conquise en 1960 après des décennies de colonisation belge.
Ce jour historique a été marqué par la signature solennelle de l’acte d’indépendance entre la République du Congo et le Royaume de Belgique, consacrée par une déclaration conjointe des autorités congolaises et belges.
Lors de la cérémonie à Léopoldville (actuelle Kinshasa), le roi Baudouin rendit hommage à « l’œuvre civilisatrice conçue par le roi Léopold II et poursuivie avec persévérance par la Belgique », un discours qui suscita une vive émotion.
Alors chef de l’État, Joseph Kasa-Vubu adopta un ton plus conciliant dans son adresse, saluant également l’ancienne métropole. Mais c’est le discours inattendu et enflammé de Patrice Emery Lumumba, alors Premier ministre, qui marqua les esprits : en brisant le protocole, il dénonça les souffrances du peuple congolais sous la colonisation, évoquant avec force le combat pour la liberté et la dignité. Un moment historique, gravé dans les mémoires, qui allait tracer le destin tragique de Lumumba et celui de la jeune nation congolaise.
Aujourd’hui, 65 ans après, le peuple congolais célèbre cette date symbolique dans un contexte marqué par l’instabilité et l’insécurité persistante, notamment dans plusieurs zones de l’est du pays où les groupes armés, dont les rebelles de l’AFC/M23, continuent de semer la terreur et de défier l’autorité de l’État.
Malgré les défis, cette journée reste un symbole fort de souveraineté, d’espoir et de résilience pour un peuple toujours en quête de paix, de justice et d’un véritable développement.
Fiduciaire Chibikwa