Massacres et destructions dans les zones sous contrôle du M23: 38 personnes tuées en cinq jours à Rutshuru

Au moins 38 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués entre le 26 et le 31 mai dans le groupement Mutanda, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), selon des sources locales. Cette zone, sous administration des rebelles du M23, est le théâtre d’une violence systématique, alimentée par des accusations de collaboration avec des groupes armés rivaux.

Parmi les victimes figure Muhindo Sabuni Philémon, chef du village Kirima, assassiné le 30 mai par des hommes armés présumés membres de bandes criminelles. Installé il y a quelques mois par l’administration du M23, son meurtre illustre l’instabilité persistante dans la région. Les mêmes sources rapportent des incidents similaires dans les groupements Bambo et Tongo, en chefferie de Bwito, où des civils sont pris pour cible.

Des sources surplace indiquent que plus de 543 maisons ont été incendiées dans plusieurs villages, dont Marangara, Runzenze, Butare, et Kanyangiri dans le Nord-Kivu.

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Le M23 justifie ces raids en accusant les habitants de soutenir les Forces démocratiques de libération du Rwanda FDLR. En représailles, les Wazalendo auraient également brûlé une dizaine d’habitations à Butare, soupçonnées d’abriter des complices du M23.

Le Nord-Kivu est plongé dans un conflit complexe où se mêlent enjeux locaux et influences régionales. Malgré un calme relatif sur la ligne de front, la population vit dans une peur constante, craignant de nouvelles attaques.

Aucune déclaration officielle du M23 n’a été recueillie à ce stade. Les organisations humanitaires dénoncent une crise humanitaire oubliée, avec des milliers de déplacés et un accès limité à l’aide. La Mission des Nations unies au Congo (MONUSCO), en cours de retrait, peine à protéger les civils.

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