Le président burundais nommé envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahel

Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a été désigné jeudi 17 juillet envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahel. Sa mission sera d’intensifier les échanges avec les gouvernements et de travailler au retour de la paix dans le Sahel où trois pays, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, qui font face à la menace jihadiste, sont suspendus de l’organisation à la suite des changements anticonstitutionnels de gouvernement.

Le président burundais a tout de suite réagi sur X en annonçant accepter « avec humilité et responsabilité (…) la noble mission » qui lui est confiée. Pour une source diplomatique à Bujumbura, sa désignation en tant qu’envoyé spécial de l’Union africaine pour le Sahel vient le récompenser de ses efforts pour sortir le Burundi de l’isolement dans lequel l’avait plongé son prédécesseur.

Très engagé dans les organisations régionales et continentales, Évariste Ndayishimiye est par exemple président en exercice du Comesa, champion de l’Union africaine pour la jeunesse et premier vice-président de cette organisation. Il prendra donc automatiquement la tête de l’Union africaine en février de l’année prochaine.

Advertisement

« C’est l’une des raisons pour lesquelles le président angolais l’a désigné », explique une source diplomatique africaine. « Il aura les coudées plus franches pour mener à bien sa mission », a-t-elle ajouté.

Un président sans antécédents dans la région du Sahel

Un autre motif avancé est que l’UA a décidé depuis quelque temps de désigner des chefs d’État pour s’occuper de certaines crises. C’est le cas du président togolais pour la crise dans l’est de la RDC. Il fallait également un président sans antécédents dans la région du Sahel.

João Lourenço a porté son choix sur Évariste Ndayishimiye avec qui il a de véritables affinités, parce que c’est un militaire. « Il pourra parler d’égal à égal avec les dirigeants de l’Alliance des États du Sahel », souligne une autre source diplomatique.

Enfin, ces mêmes sources assurent que le président burundais aurait bénéficié d’« un soutien actif, mais discret » du français Emmanuel Macron, qu’il a rencontré en juin en marge de la Conférence des Nations unies sur l’océan, à Nice, dans le sud de la France.

Add a comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Advertisement