Une atmosphère de peur et d’incertitude pèse lourdement sur la population de Bukavu alors que la ville connaît une recrudescence alarmante des violences et des enlèvements. De l’Institut Supérieur de Développement Rural (ISDR/Bukavu) à la nouvelle morgue de la ville, il ne se passe plus un seul jour sans la découverte macabre de corps sans vie de jeunes, victimes d’actes de violence inexpliqués.
L’insécurité atteint un niveau critique, comme en témoigne un incident récent sur la route Gihamba, où des éléments armés, prétendument du mouvement rebelle qui contrôle une partie de la région, ont abattu des jeunes et en ont emmené d’autres vers une destination inconnue. Ces événements, qui se multiplient, sèment la consternation et la panique au sein des habitants.
Cette situation est d’autant plus troublante que le mouvement rebelle M23 a toujours clamé être venu pour “libérer” la population.
Pourtant, loin d’apporter la paix et la stabilité promises, leur présence semble coïncider avec une dégradation rapide de la sécurité. Les meurtres, les enlèvements et les actes de violence sont devenus monnaie courante, contredisant flagrant les discours de libération. 
La population de Bukavu, déjà éprouvée par des années de conflits et d’instabilité, se retrouve aujourd’hui face à une réalité amère où la peur de la mort et de la disparition est devenue une compagne quotidienne. Les habitants s’interrogent sur la véritable nature de cette “libération” qui, pour l’heure, n’apporte que davantage de souffrance et de désespoir.
Les autorités locales et les organisations humanitaires sont appelées à agir de toute urgence pour mettre fin à cette spirale de violence et garantir la protection des civils. Sans une intervention rapide et efficace, le quotidien des Bukaviens risque de sombrer davantage dans le chaos et la terreur.
La Rédaction
