Lors de la présentation, le vendredi 6 juin 2025, du rapport annuel du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) à l’Assemblée nationale, plusieurs députés, issus tant de l’Union sacrée que de l’opposition, ont vivement dénoncé ce qu’ils qualifient de dérive autoritaire du président du CSAC, Christian Bosembe.
Ils critiquent la mesure interdisant la diffusion sur tous les médias de la RDC des activités et informations liées à l’ancien président Joseph Kabila et à son parti, le PPRD.
Les députés Severin Bamani, Boris Mbuku et Christian Mwando ont jugé inacceptable que Christian Bosembe décide unilatéralement de restreindre la liberté de la presse, ce qui constitue selon eux une violation de la Constitution. Christian Mwando a exprimé son exaspération devant l’Assemblée,
affirmant que : « Le président du CSAC se donne le droit de suspendre les droits des journalistes et de la population ».
Boris Mbuku a rappelé que, malgré l’occupation d’une partie du pays par des forces rebelles, les lois de la République doivent être appliquées et respectées.
Réagissant à ces critiques, Christian Bosembe a assuré que sa mesure ne vise pas à étouffer la liberté de la presse. Il a précisé que les médias ne sont pas interdits de citer ou d’analyser le rôle de l’ancien président Kabila, qualifié de sénateur à vie, soulignant que l’histoire du pays ne peut être effacée.
« Les médias peuvent citer son nom, mais doivent le faire avec responsabilité », a-t-il insisté.
Par ailleurs, Joseph Kabila séjourne depuis quelques jours à Goma, une ville sous occupation rebelle, où il a entamé une série de consultations avec les autorités coutumières, religieuses et des groupes de femmes. Ces échanges visent à identifier les moyens de contribuer à la résolution de la crise qui affecte l’est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, marquées par l’occupation de plusieurs localités par les rebelles de l’AFC/M23, depuis le début de l’année 2025.