Le diocèse catholique de Goma vit depuis samedi 5 juillet une série de célébrations chrétiennes de trois jours, en prélude à la messe solennelle d’action de grâce prévue ce mardi 8 juillet pour la béatification officielle de Floribert Bwana Chui Bin Kositi, reconnu par l’Église universelle comme” martyr de l’honnêteté et de l’intégrité morale “.
Un martyr de la vérité
Floribert Bwana Chui, ancien cadre de l’Office congolais de contrôle (OCC), a été assassiné en 2007 à l’âge de 26 ans pour avoir refusé de céder à la corruption en bloquant l’entrée de denrées alimentaires avariées à Goma. Son geste héroïque, motivé par sa foi chrétienne, a été reconnu par le pape François en novembre 2024, ouvrant la voie à sa béatification, célébrée le 15 juin dernier à Rome, en la basilique Saint-Paul-hors-les-Murs. 
Le point culminant de ces trois jours d’activités aura lieu ce mardi 8 juillet à 9h, avec la translation du corps du Bienheureux Floribert depuis le cimetière de Kanyamuhanda jusqu’à la cathédrale Saint-Joseph de Goma, désormais sanctuaire d’adoration. Une messe d’action de grâce y sera célébrée en présence de fidèles, de membres du clergé et de délégations venues de l’étranger.
En amont de cette célébration, la communauté Sant’Egidio de Goma, à laquelle appartenait Floribert, a organisé dimanche 6 juillet une grande fête fraternelle. Des enfants et des personnes vulnérables ont partagé un repas avec les membres de la délégation venue de Rome, dont le père Francesco Tedeschi, postulateur de la cause de béatification.
Un héritage gravé dans la mémoire collective
Le diocèse de Goma entend marquer cette béatification d’un cachet mémoriel durable. Parmi les initiatives envisagées : l’érection d’une stèle de recueillement et la possible rebaptisation de l’avenue du Lac, au quartier Himbi, en l’honneur de Floribert Bwana Chui. Ces gestes visent à inscrire son témoignage dans la conscience collective comme un modèle de foi, de courage et de service désintéressé.
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