275 réfugiés burundais en provenance des camps de Lusenda en territoire de Fizi et de Mulongwe dans la ville d’Uvira, ont été rapatriés volontairement au Burundi ce jeudi 24 juillet via le poste frontalier de Kamvivira. Ces citoyens burundais se sont installés en République Démocratique du Congo depuis 2015 lors des troubles qui ont secoué leurs pays.
Ce retour s’est déroulé sous la supervision du Ministre provincial de la Justice et des Droits humains du Sud-Kivu, Faustin Mayani Shindano, représentant personnel du Gouverneur de province Jean-Jacques Purusi. Le convoi, encadré par le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) et ses partenaires, marque une nouvelle étape dans la coopération humanitaire entre la RDC et le Burundi.
La délégation burundaise, conduite par Odette Kamariza, Directrice Générale du Rapatriement, de la Réinstallation et de la Réintégration des Rapatriés (DDRRR), a chaleureusement accueilli ses compatriotes dans la zone neutre frontalière. Elle a exprimé sa gratitude envers la RDC pour l’hospitalité accordée à ses compatriotes et a rassuré sur la stabilité sécuritaire du Burundi.
« Le Burundi est aujourd’hui stable sur le plan sécuritaire », a affirmé Mme Kamariza, invitant les Burundais encore présents dans les camps à envisager un retour chez eux. « On est toujours mieux chez soi qu’ailleurs », a-t-elle souligné.
Le ministre provincial congolais a exprimé sa satisfaction quant aux conditions dans lesquelles s’est effectué ce rapatriement, saluant le respect de la dignité des réfugiés : transport sécurisé, accompagnement humanitaire, et démarche volontaire.
Il a également tenu à dissiper les rumeurs accusant la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) de trafic de personnes :
« Lorsqu’un réfugié est rapatrié, il est automatiquement désactivé de la base de données de la CNR. Un migrant économique ne bénéficie plus du statut de réfugié dès lors qu’il choisit de rentrer pour ses affaires », a-t-il précisé.
Faustin Mayani Shindano a rappelé que, malgré les défis que traverse notre pays, conflits, crises humanitaires, la RDC continue de garantir le caractère civil et humanitaire de ses camps. Il a insisté sur le fait que ce rapatriement n’a rien de forcé :
« Ces réfugiés ont pris leur décision librement, en estimant que les raisons de leur exil n’existent plus. Le retour est volontaire, éclairé et consenti », a-t-il affirmé.
Il a tenu à réaffirmer le rôle technique de la CNR, qui opère sous l’autorité du Ministère congolais de l’Intérieur, conformément aux instruments juridiques internationaux, notamment la Convention de Genève.