À quelques jours du scrutin, le slogan « Les Japonais d’abord » résonne dans les rues de Tokyo. Une rhétorique anti-immigration de plus en plus visible dans le débat public, portée par de nouveaux partis nationalistes alors que le pays vieillissant s’est ouvert à l’immigration depuis la fin des années 2000, rapporte franceinfo le 19 juillet..
Dans les places publiques, les conversations du quotidien ou sur internet, un discours ouvertement hostile à l’immigration se diffuse au Japon. Avec près de 3 % de résidents non-japonais et des millions de touristes chaque année, leur présence accrue devient un enjeu politique à l’approche des élections sénatoriales prévues le 20 juillet.
« Les Japonais d’abord » : un slogan assumé
Une candidate l’a récemment scandé lors d’un meeting à Tokyo, symbolisant la percée du parti Sanseito. Son leader, Sohei Kamiya, refuse l’installation durable d’étrangers : « Nous ne voulons pas des immigrés qui remplacent les Japonais ». Le parti prône l’accueil strictement encadré de travailleurs temporaires.
Ce positionnement séduit une frange croissante de l’électorat, inquiète de voir l’identité japonaise diluée. Une habitante de Tokyo, interrogée par France Info, accuse les résidents chinois de ne pas respecter les règles locales et confie : « Le Japon risque de ne plus être le Japon des Japonais ».
Cette rhétorique, désormais reprise par plusieurs formations conservatrices, s’impose dans la campagne sous l’appellation du « problème des étrangers ».