Tentative d’assassinat de Tshisekedi : l’ex-chef de l’armée Tshiwewe au cœur d’un complot présumé

L’ancien chef d’état-major des Forces armées de la RDC (FARDC), le général d’armée Christian Tshiwewe Songesha, également conseiller militaire du président Félix Tshisekedi, a été interpellé par les services de sécurité. Si des rumeurs circulaient depuis plusieurs jours sur cette arrestation, elles ont été confirmées par l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti présidentiel.

Lors d’une matinée politique tenue mardi 15 juillet 2025, le secrétaire général du parti, Augustin Kabuya, a révélé que le général Tshiwewe est soupçonné d’avoir participé à un complot visant à éliminer physiquement le chef de l’État. Selon Kabuya, l’officier n’a pas nié les accusations lors de son interrogatoire.

« Le jour de son interpellation, certains ont crié à une chasse ethnique contre les généraux d’une communauté. Mais lorsque le président Tshisekedi les élevait en grade, le faisait-il au nom d’une communauté ? Pourquoi ce discours communautariste maintenant ? », s’est interrogé M. Kabuya devant les militants de l’UDPS.

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Et de poursuivre :

« Apparemment, certains ne mesurent pas la gravité de la situation. Comment peut-on, après réflexion, décider de tuer un homme, un père de famille, un grand-père, le président de la République ? Même pour abattre une poule, on réfléchit. Et lui, il n’a pas nié les faits », a martelé le secrétaire général du parti.

Interrogé par les services compétents, Christian Tshiwewe aurait reconnu les accusations à son encontre, selon les propos de Kabuya.

De son côté, le chef d’état-major général des FARDC, le lieutenant-général Jules Banza Mwilambwe, s’est exprimé sur les nombreuses interpellations en cours au sein de l’armée. Il a tenu à rappeler que ces arrestations ne sont pas synonymes de condamnation. Les officiers seront libérés si aucune charge n’est retenue contre eux, a-t-il affirmé, soulignant le respect de la procédure judiciaire.

Même son de cloche du côté du porte-parole de l’armée, le général-major Sylvain Ekenge, qui a précisé que ces mesures sont motivées par des « manquements graves à la discipline militaire », et non par des considérations communautaires. Il a réitéré l’engagement de l’armée au respect de la loi et des valeurs d’intégrité.

Cette affaire éclate dans un contexte particulièrement tendu, marqué par la guerre d’agression menée par le Rwanda via la rébellion du M23/AFC, et sur fond de critiques croissantes concernant l’arrestation d’officiers swahiliphones sous l’administration Tshisekedi.

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