Le guide suprême de l’Iran a rejeté mercredi les appels américains à la reddition face à de nouvelles frappes israéliennes et a averti que toute implication militaire des Américains leur causerait des « dommages irréparables ».
La deuxième apparition publique de l’ayatollah Ali Khamenei depuis le début des frappes israéliennes il y a six jours est survenue alors qu’Israël levait certaines restrictions sur la vie quotidienne, suggérant que la menace des missiles en provenance d’Iran s’atténuait.
Khamenei s’est exprimé un jour après que le président américain Donald Trump a exigé dans un message sur les réseaux sociaux que l’Iran se rende sans conditions et a averti Khamenei que les États-Unis savaient où il se trouvait mais n’avaient pas l’intention de le tuer, « du moins pas pour l’instant ».
Trump s’est d’abord distancié de l’attaque surprise d’Israël vendredi qui a déclenché le conflit, mais ces derniers jours, il a fait allusion à une plus grande implication américaine, affirmant qu’il voulait quelque chose de « beaucoup plus grand » qu’un cessez-le-feu. Les États-Unis ont également envoyé davantage d’avions militaires et de navires de guerre dans la région.
Khamenei a rejeté les « déclarations menaçantes et absurdes » de Trump.
« Les sages qui connaissent l’Iran, son peuple et son histoire ne s’adressent jamais à cette nation en les menaçant, car la nation iranienne n’est pas du genre à se rendre », a-t-il déclaré dans une vidéo à basse résolution, la voix résonnante.
« Les Américains doivent savoir que toute implication militaire des États-Unis entraînera sans aucun doute des dommages irréparables pour eux. »
L’Iran a publié la déclaration de Khamenei avant la diffusion de la vidéo, peut-être par mesure de sécurité. On ne sait pas où il se trouve, et il était impossible de le discerner à partir de la photo serrée, qui ne montrait que des rideaux beiges, un drapeau iranien et un portrait du grand ayatollah Ruhollah Khomeini, prédécesseur immédiat de Khamenei, décédé en 1989.