La cheffe de la MONUSCO et Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en République démocratique du Congo, Bintou Keita, a terminé ce dimanche une visite cruciale de quatre jours à Goma, dans un contexte marqué par la persistance du conflit dans l’est du pays.
« Je suis venue à Goma dans un esprit d’écoute et d’échange », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance de cette mission à la veille de son prochain briefing devant le Conseil de sécurité des Nations unies prévu pour le 27 juin.
Durant son séjour entamé le 12 juin, Mme Keita a rencontré les principaux acteurs de la crise actuelle, notamment les dirigeants de l’Alliance Fleuve Congo AFC/M23 et le commandant de la Force de la SAMIDRC, le général de division Monwabisi Dyakopu. Ces échanges se sont déroulés dans un esprit de reconnaissance mutuelle pour le soutien et la coopération dans une phase marquée par le retrait progressif de la SAMIDRC du territoire congolais.
Au-delà des rencontres diplomatiques, Mme Keita s’est entretenue avec les éléments des FARDC et de la PNC encore sous la protection de la MONUSCO, en attente d’évacuation, ainsi qu’avec des civils, des Casques bleus et le personnel onusien. Elle a rendu un hommage appuyé aux soldats de la paix tombés durant les opérations de protection.
Elle a rappelé que, grâce à une coordination entre la MONUSCO, le gouvernement congolais, le CICR et l’AFC/M23, 1 359 éléments des FARDC et de la PNC ont été transférés de Goma à Kinshasa, une opération qui reste emblématique d’un effort humanitaire conjoint en pleine crise.
Face à la presse, Mme Keita a renouvelé l’engagement de la MONUSCO en faveur d’une solution pacifique :
« La MONUSCO reste disposée à apporter les appuis nécessaires à toutes les initiatives de paix en cours, en vue de parvenir à une solution pacifique à la crise actuelle en RDC. »
Elle a également assuré que les responsables de l’AFC/M23 ont exprimé une volonté de désescalade et de recherche de solution politique, dans un contexte où la population civile reste la principale victime des affrontements.
Cette visite, s’inscrit dans la continuité des efforts des Nations Unies pour maintenir un canal de dialogue ouvert entre les parties prenantes du conflit et pour œuvrer à la protection des civils, malgré les défis sécuritaires persistants.