Tempête à l’OCC, 480 millions USD détournés chaque mois selon les agents en grève.


L’Office congolais de contrôle (OCC) est secoué par une tempête financière et sociale d’une rare intensité. Depuis lundi 2 juin, le personnel a déclenché une grève illimitée pour exiger le départ immédiat du comité de gestion, accusé de graves dérives managériales et d’une opacité totale dans la gouvernance de cet établissement public stratégique.

Au cœur de la colère : un trou noir de 480 millions de dollars américains qui se volatiliserait chaque mois dans les circuits obscurs de l’OCC. Selon des informations concordantes recueillies par notre rédaction, l’Office génère en moyenne 500 millions USD mensuels de recettes sur l’ensemble du territoire national. Or, seuls 20 millions seraient alloués aux charges(salaires des agents).

Où va le reste ? C’est la question que posent les agents en grève, indexant une gestion jugée « catastrophique » et marquée par de probables détournements massifs. Le comité de gestion en place, désormais rejeté par une large majorité du personnel, est pointé du doigt pour avoir érigé la mégestion en système.

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Mais ce n’est pas tout. Le scandale s’épaissit avec les révélations sur des pratiques d’embauche jugées illégales. Plus de 3 000 agents auraient été recrutés ces derniers mois, souvent promus à des postes de commandement au mépris des lois régissant les entreprises publiques. Une situation que les agents plus anciens dénoncent comme une hémorragie interne, un favoritisme systémique qui a failli précipiter l’Office dans un chaos irréversible. Il a fallu l’intervention d’urgence du ministre de tutelle pour stopper ces mouvements irréguliers de personnel.

Aujourd’hui, l’OCC, censé garantir la conformité et la qualité des biens importés et exportés à travers le pays, vacille sur ses fondations. La grève est maintenue, les agents déterminés à aller jusqu’au bout. Leur exigence est claire : le départ pur et simple du comité de gestion actuel, tenu pour responsable d’un système de prédation financière et d’un climat de travail délétère.

Face à cette crise d’ampleur nationale, les regards se tournent désormais vers les plus hautes autorités du pays. Le chef de l’État, garant du bon fonctionnement des institutions, est appelé à intervenir sans délai pour remettre de l’ordre dans cette maison en perdition.

L’heure est grave. L’OCC ne peut sombrer dans l’indifférence.

 

 

 

 

 

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