Avec un projet sportif renouvelé et des performances de haut niveau, le PSG a transformé son image de club bling-bling et arrogant qui lui collait à la peau depuis le début de l’ère qatarie en 2011. Face à l’inter de Milan, le 31 mai, les hommes de Luis Enrique ont une occasion en or de conquérir définitivement le cœur des fans européens.
Trop centré sur les stars, incapable de franchir un cap, en manque d’un projet sportif clair… Ces critiques récurrentes depuis le début de l’ère qatarie semblent appartenir au passé pour le Paris Saint-Germain, qui a su transformer son image au terme d’un parcours européen chaotique, puis flamboyant depuis le début d’année.
Sans superstars alignées mais avec une équipe jeune, cohérente et tournée vers l’attaque, l’entraîneur Luis Enrique est non seulement parvenu à hisser le club en finale de la Ligue des champions pour la deuxième fois de son histoire mais il a aussi changé la perception du PSG en France et à l’étranger.
“L’une des meilleures équipes d’Europe”, a reconnu Arne Slot, l’entraîneur de Liverpool après son élimination face au PSG et dont l’équipe était pourtant considérée comme l’épouvantail de cette Ligue des champions.
Dans la presse étrangère et sur les plateaux de télévision, les éloges pleuvent également sur le club de la capitale. “C’est la meilleure équipe du PSG que j’ai vue depuis toutes ces années. Ce sont les favoris de la compétition”, a estimé le légendaire portier de Manchester United Peter Schmeichel, vainqueur de la C1 en 1999, avant la première confrontation des parisiens face à Aston Villa.
“Le PSG a revu ses projets en privilégiant la cohérence sportive aux dépens des paillettes. Cette réorientation de la politique sportive a eu lieu il y a deux ans avec le choix de de ne pas renouveler Lionel Messi, de brader Neymar et puis de laisser partir Mbappé, même si cela a été un peu à contrecœur”, rappelle Xavier Barret, consultant football pour France 24.
Un jeu séduisant
Homme clé de cette transformation entamée la saison dernière : Luis Enrique qui a fait passer le PSG du statut de marque à celui d’équipe respectée par toute l’Europe du football. Un respect d’abord gagné sur le terrain et dans le jeu, estime l’ancien défenseur central du PSG Éric Rabesandratana.
“À partir du moment où tu gagnes face à des grands d’Europe, en plus avec la manière, les autres commencent à te regarder”, assure l’ancien capitaine du club de la capitale et consultant pour RFI. “Luis Enrique a mis en place une façon de jouer qui est très éprouvante pour les adversaires. Il y a tellement de permutations entre les joueurs et entre les postes que ça en devient fou. C’est l’aboutissement d’un travail commencé l’année dernière et qui porte ses fruits aujourd’hui”.
Solidarité, générosité, discipline tactique, des qualités qui ont souvent fait défaut les saisons précédentes se retrouvent désormais à chacun des matches des Parisiens. À l’image de l’ailier géorgien de 24 ans Khvicha Kvaratskhelia qui combine avec maestria pureté technique et volume de jeu gargantuesque.